Non, mais moi j'aime mon Windows/Mac

Si vous suivez cette série d'article et que vous avez décidé de revenir après l'article sur les formats : BIENVENUE ! Pour les vieux lascars qui hantent les commentaires de ce blog, on est reparti pour un exercice de style. Aujourd'hui, j'ai décidé de vous parler de système d'exploitation. Le système d'exploitation, c'est un ensemble de logiciels ("applications" et/ou "exécutables" pour ceux qui ont parcouru le dernier article) qui permettent l'interaction entre l'ordinateur, un ensemble de pièces électroniques qui comprennent sommairement des impulsions électroniques, retranscritent sous la forme de 0 et de 1, et vous, l'humain qui parlez la langue de Molière ou celle de Shakespeare. Ils existent depuis que l'ordinateur est ordinateur, permettant aux humains de contraindre la machine à travailler pour lui. Ainsi, vous communiquez avec votre ordinateur avec une souris, un clavier, voire directement à la voix. Mais ça n'a pas toujours été comme cela. En effet, dans les années 60, nos pères utilisaient ce genre d'outil pour communiquer avec les ordinateurs : ((/blog/images/perfo.jpg)) Les cartes perforées. D'autre temps, d'autres époques. Aujourd'hui, votre ordinateur peut faire une recherche rien qu'en écoutant le son de votre voix, que de progrès ! Le système d'exploitation est donc le noyau central de votre ordinateur, c'est le cerveau, capable de gérer ses sens. Aujourd'hui, trois sens lui sont en général fournis :
  • la vue : la webcam
  • le toucher : le clavier, la souris, la tablette graphique
  • l'ouïe : le microphone Au-delà de ces sens, il sait également communiquer avec vous par différents moyens : image (écran), objet (impressions papiers ou 3D), son (haut-parleurs), interpellation (vibreur). Tout cela est rendu possible par le cerveau qu'est le système d'exploitation. Il coordonne et gère tous ces moyens d'interaction entre son maître (vous) et les logiciels avec qui il travaille. Chaque application nécessite, lorsqu'elle s'exécute, des ressources. Tout comme vous avez besoin de [temps cerveau pour Coca-Cola lorsque vous regardez TF1|http://lexpansion.lexpress.fr/entreprise/patrick-le-lay-president-directeur-general-de-tf1_105361.html], une application a besoin de ressources et les demande au système d'exploitation. Ce dernier lui alloue alors du temps d'exécution et de la mémoire. C'est ainsi que si vous lancez des dizaines d'applications sur votre ordinateur, il va sûrement commencer à ramer \[JDI: "lagguer"\]. Il n'aura plus de ressources disponibles ! Maintenant que vous avez compris ce qu'est un système d'exploitation et à quoi il sert, regardons qui sont les acteurs du marché. On peut en citer trois : - Microsoft avec son Windows - Apple avec son OS X - Linux avec GNU/Linux Vous pouvez bien sûr parler des téléphones mobiles ou tablettes, mais ils sont plus ou moins dérivés de ces trois acteurs (Android de Google étant un dérivé de Linux). De ces trois acteurs, nous trouvons trois stratégies complètement différentes. Microsoft, qui est l'acteur le plus connu du monde des ordinateurs, s'est orienté très tôt vers une stratégie multi-distributeur et a choisi de faire fonctionner peu ou prou ses logiciels sur tout type d'ordinateur compatible avec le premier modèle d'ordinateur co-commercialisé avec IBM. Ainsi, pendant vingt ans, Microsoft a régné en maître incontesté dans le domaine du système d'exploitation. Vendu, piraté, copié, l'important étant que tout un chacun ait une copie du système, captant l'utilisateur dans son périmètre et pouvant ainsi lui proposer l'acquisition de logiciels partagés par d'autres utilisateurs. C'est le cas de la suite Office. Il faut bien comprendre que les logiciels Microsoft sont compatible avec les logiciels Microsoft. Un point c'est tout. Une fois à l'intérieur de leur champ de gravité, vous devez utiliser leurs logiciels pour vous permettre de discuter avec un autre utilisateur qui aurait déjà leur produit. Microsoft fait alors la promotion des produits fermés, seul Microsoft connaît le fonctionnement de ses logiciels, avec des formats fermés, seul Microsoft sait comment ses documents sont constitués et être en mesure des les ouvrir. Apple, le plus ancien des trois, adopte une politique de concentration verticale. La firme choisit dès le départ qu'elle maîtrisera tous ses éléments de vente de la conception jusqu'à la vente. Ainsi, le système d'exploitation d'Apple ne peut (pouvait, car il y a eu quelques changements avec le temps) fonctionner que sur du matériel conçu par Apple. Soit vous achetez le matériel d'Apple, avec les produits Apple, soit vous n'achetez rien. C'est le même mode de distribution qui est aujourd'hui avancé sur les iPhones et les iPad, rien n'a changé. Ce système a tout de même un avantage. En limitant la diffusion du logiciel sur un matériel restreint, Apple se focalise sur la qualité, l'ergonomie et la finition de ses applications. Mais là encore, seul Apple est compatible avec Apple et si vous n'êtes pas issus de leur écosystème, il vous faudra en passer par la pomme sans compatibilité avec le reste du monde. Enfin, avec le challenger, GNU/Linux, vous avez un monde de joyeux informaticiens qui pronent l'ouverture à tout va. Vous avez le mode d'emploi des applications, vous pouvez jeter un coup d'oeil au moteur et vous avez même la capacité de le modifier ou simplement changer une bougie. Tout est misé sur l'ouverture et sur les formats ouverts. N'importe qui peut alors créer un logiciel, participer, explorer. Si le gain, c'est un nombre incroyable d'applications disponibles, basés sur des formats ouverts et connus, le revers c'est que beaucoup de ces applications n'atteignent pas forcément le quidam. Il y a soit des problèmes d'ergonomie, soit des problèmes d'usage. Bref, ce n'est pas toujours aussi bien aboutit qu'un logiciel Apple. Et pourtant... Ces logiciels, vous les utilisez tous les jours : Firefox, Libre Office, Android, 7zip... Et certains sont leader du marché ! Voilà pourquoi, en tant qu'utilisateur, j'ai fait le choix depuis de nombreuses années d'utiliser GNU/Linux. A l'époque, ce n'était clairement pas ouvert à l'utilisateur, mais plutôt au bidouilleur ou à l'informaticien. Mais aujourd'hui, cela a changé. Les interfaces sont conviviales, voire inovantes. Et surtout, je suis en mesure, tout comme un chacun, de savoir ce que font mes programmes, de m'en assurer, de filtrer, administrer, surveiller, comprendre. Au lieu d'une boîte fermée où je ne vois que l'entrée et la sortie, j'ai la joie de pouvoir admirer le travail qui est effectué, pourquoi, comment, voire le modifier moi-même pour apprendre, améliorer. Cerise sur le gâteau, ces logiciels ouverts s'appuient sur des formats ouverts, ce qui permet d'utiliser des logiciels compatibles pour ouvrir un seul et même fichier. J'ai le choix dans le programme que je préfère