Désir narcissique du bien être et expression du besoin de donner.

Je déteste ce mal être autant que je l'affectionne. Il me fait sentir vivant autant qu'il me tue. Être obligé d'écrire pour éviter d'exploser, être obligé de souffrir pour éviter d'imploser. Que n'ai-je de soucis de me pardonner afin de pouvoir vivre librement, simplement. Dire je t'aime serait un cadeau, mais aussi un délit. Et je ne peux l'exprimer et je me dois d'attendre, tout en me vidant de mon sang d'encre, dégoulinant, suicide sur papier. Ailleurs. C'est là-bas que je voudrais être. Surfer, boire, manger, m'amuser, rigoler. Aimer le soleil, boire et mourir. Non, au lieu de cela, je suis raisonnable, terriblement, à l'extrême. Je me tue, à petit feu. Il est un temps où mon alter ego sortait, la nuit, pour écrire, pour diffamer la vie, lui cracher sa rancœur. Et puis la vie a changé, la vie a évolué, à voulu faire croire à une chance. Une illusion, le temps de l'éclipse. Et maintenant, elle voudrait revenir me conter ses doux rêves. Elle m'arrache le peu d'énergie et de volonté que j'avais accumulés. Je préférerai coder un noyau. Ça aussi j'en suis incapable, cela aussi, elle me l'a volé. Le bit s'accélère, le cœur s'agite. Il a ses raison que la raison. On connaît la chanson. Merci, rideau, on range. Raz le bol, mais vraiment. J'avance, je recule, je touche, je passe, impair et manque. Que veux-tu à la fin ? Oui, non, peut être, pourquoi pas, mais. Où est donc Ornicar ? On se le demande. En ballade à Oz, du moins, la dernière fois qu'on l'a vu. Cependant, il ne la connaissait pas, elle. Oui, et alors ? En musique, ce serait un nouveau style, mélange de classique et de jazz, mais rien à voir avec du Gershwin. Non, une vraie fusion atomique. Elle se cherche sans se trouver, je l'ai trouver sans la chercher. Attendre, encore, toujours. Attendre. Vingt, trente, quatre-vingt. je ne fais qu'un passage de toute façon, pourquoi m'embarrasser ? Parce que je ne supporte pas la vie sans. C'est réellement triste à dire. Ça me tue, à petit feu. Des erreurs, encore et toujours. Pourquoi faut-il être né scorpion avec un caractère de grenouille ? Marée basse, ramassage de coquillages. Mais la marée monte vite, et je me retrouve noyé. Enfoui sous le sable et la vase, à côté d'une Saint Jacques qui me fait la conversation. Ça brasse à droite, ça brasse à gauche. Ça monte, ça descend. Que dois-je faire ? Là est la vraie question. J'aimerai bien qu'elle existe, parfois, qu'elle ne soit pas que le reflet schizophrène de mon élucubration féminine. Au moins, elle saurait. Non, elle sait. Elle remplace l'amour par la haine, la bonté par le cynisme, la mansuétude par l'implacabilité. Mais au moins, elle vit. Moi, j'existe. Comment peut-on se complaire à vivre toute une vie dans un rôle de Diafoirus ? C'est bénin, petit, idiot. Je vaux mieux, je vaux cent fois mieux. Mais j'ai décidé d'obéïr, de vivre cette vie et pas une autre, de perdre la mienne, parce que c'est le mieux. Je ne le regrette pas, je me lamente, je fais mon Jérémie. Je sais où est le bon, où est le meilleur. C'est Lui, mais moi, je la voudrais Elle. Que puis-je faire contre cela ? Rien. J'écris, c'est pour me calmer, je vis parce que c'est là mon devoir. Oui, j'ai mal, et alors ? Il n'y a que moi, il n'y a toujours eu que moi. Quand bien même je serai une perfection, l'adoption ne semble pas être de ce monde. Il faudrait oublier d'être une figure de Lui, pour vivre dans ce monde là. Je ne peux pas, car sans Lui, je ne suis plus moi. Parole de Linnet. J'en ai marre. Une chanson, aux voisins les voisines. L'air trotte, mais le contenu en est bien vide, comme tout le reste. Vomir. Bientôt. Vite. Je déteste cela. Je continue à me vider, pourtant. Quel fou, ce poète, qui voulait jouer à quatre mains. Quel insensé. Il m'a tué. On dirait du homard, mais sans aire. On dirait l'imaginaire de Pérec, mais pas la version de Marie-jo. Elle va bien, elle, d'ailleurs -- merci. Je te le dis quand même.